• Bonjour, bonjour,

    Aujourd'hui je souhaite partager avec vous tout ce que nous avons mis en place ces derniers mois, depuis le premier confinement et la maladie du chéri. Cette période de pandémie nous fragilise tous un peu, que l'on vive la situation avec sérénité ou beaucoup moins bien. Ici, nous nous sommes beaucoup épanouis au printemps dernier, mais ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Il a fallu mettre pas mal de choses en place et un rythme très régulier pour trouver l'équilibre dans nos journées confinées. Et depuis octobre, le contexte familial fait que le quotidien peut être parfois semé d'embûches. Alors de nouveaux outils sont venus s'ajouter pour nous faciliter la vie.

    Je pense que tout cela peut servir dans n'importe quelle situation. Alors il me semblait important de venir déposer ces outils ici pour vous les rendre disponibles.

     

    Se repérer dans le temps

    Ces outils qui soutiennent le rythme de notre famille

     

    Les filles nous demandent régulièrement quel jour on est, qu'est-ce qu'on fait demain, dans combien de jours elles font telle activité. Et depuis que leur papa est hospitalisé très régulièrement pour des périodes plus ou moins longues, il était important de mettre tout ça en évidence, visuellement.

    Cela fait trois ans que nous nous servons de la poutre du temps. Aujourd'hui plus que jamais, elle est un outil précieux. Nous l'avons coloriée pour repérer facilement les jours de la semaine, en suivant le code couleur de la classe de mademoiselle D, ainsi que les saisons, qui sont aussi mise en valeur par ces étiquettes.

    Nous avons tracé au feutre orange les hospitalisations du chéri (la mini a voulu participer comme vous pouvez le voir...) et collé une photo de lui sur une petite pince à linge pour marquer le jour de son retour à la maison. Une autre pince avance quotidiennement et nous faisons des croix au fur et à mesure sur les numéros des jours (quand on n'oublie pas).

    Les vacances sont en jaune et annoncées par une étiquette, tout comme les fêtes : Noël, nouvel an, mardi gras, Pâques... Et les anniversaires de tous les membres de la famille sont marqués par une petite gommette en forme de cœur.

    Lorsque les filles me posent une question à propos du temps qui reste avant ci ou ça, je leur propose toujours d'aller regarder ensemble sur la poutre. Parfois on ajoute à leur demande un petit dessin pour qu'elles retrouvent en autonomie le jour qui les intéresse (une invitation chez une amie par exemple). Ainsi, cet outil est utilisé vraiment souvent et ne se réduit pas juste à un joli élément accroché au mur de leur chambre.

     

    L'organisation des repas

    Ces outils qui soutiennent le rythme de notre famille

     

    Vous me comprenez sûrement si je vous dis que j'en ai marre de chercher toujours quoi faire à manger, d'être la seule à savoir ce qu'on mange ce soir, la seule à savoir ce qu'il faut acheter pour les courses de la semaine... Alors j'ai fini par convoquer tout le monde autour de la table pour que nous choisissions en famille les plats de notre semaine. Des plats basiques qui peuvent se décliner facilement en différentes saveurs selon la sauce ou le légume.

    Nous avons fait un menu hebdomadaire affiché sur le réfrigérateur, qui évolue à peu près tous les trois mois, en fonction des saisons. Comme il est plutôt varié, nous ne nous lassons pas et la récurrence des plats fait que mademoiselle D a totalement intégré ce rythme et se réjouit d'avance : "C'est le dernier jour d'école alors demain soir c'est pizza !"

    Ainsi, le chéri peut lancer la popotte quand je suis de sortie avec les filles. Et lorsqu'il est à l'hôpital et qu'une personne vient nous aider à la maison, elle sait quoi mettre en route si je suis en train de tenter par tous les moyens de mettre les filles au bain.

    De même, il nous suffit de regarder le menu pour savoir quoi noter sur la liste de courses et se rendre compte rapidement de ce qu'il manque dans le frigo.

    Alors je dois dire que cette organisation m'enlève une énorme charge mentale et m'accorde même plus de temps. Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière ! Après, évidemment, nous restons souples ! Nous n'hésitons pas à intervertir deux repas par exemple, ou à plutôt réchauffer des restes quand il y en a trop. Mais nous gardons ce cadre qui aide énormément et tout le monde à la maison l'apprécie !

     

    Le rythme de la journée

    Ces outils qui soutiennent le rythme de notre famille

    Face à la chambre des filles, nous avons installé quelques affichages pour nous aider au quotidien. Pour gagner en autonomie et pour ne pas faire face à de l'opposition ou des revendications chaque fois qu'on essaie de se préparer à partir par exemple (allô les 2,5 ans et la grosse phase d'affirmation de soi !). Je vous détaille ci-dessous nos affichages.

     

    Routines du matin et du soir

    J'ai trouvé ces petites routines sur ce site. L'avantage des cases blanches est qu'on peut ajouter nos propres dessins et ainsi personnaliser notre routine. J'ai ajouté un dessin pour la douche, le rangement des jouets, la préparation des affaires d'écoles, l'histoire du soir...

    La routine est suffisamment rodée maintenant pour ne pas re-détailler chaque image avec les filles, mais quand on voit l'une d'elles qui semble planer, on lui demande "Tu en es où dans ta routine ?" et elle file regarder les images pour ensuite embrayer sur ce qu'il manque.

     

    Plannings pour la semaine et les jours sans école/crèche

    Pour se préparer au retour du chéri à la maison en novembre, la psychologue qui nous accompagne m'a conseillé de faire un planning avec des plages horaires colorées qui correspondent à des moments  différents de la journée. Je l'ai réalisé sous les yeux des filles et avec leur aide au choix de couleurs et coloriage. On a ensuite renommé chaque plage horaire à la demande de la mini à base de "C'est quoi là ? Et là ?"

    L'idée était de les préparer à l'idée que papa serait certainement fatigué et peu disponible, qu'il faudrait le laisser se reposer et rester parfois bien calmes. J'ai essayé de penser ce planning en m'inspirant de la pédagogie Steiner Waldorf et en imaginant ce rythme de journée comme une respiration : temps qui bouge/excitation, puis temps de calme et de repos.

    Finalement, avec les jour qui raccourcissaient, nous avons un peu changé le planning (surtout au niveau des sorties au parc !), mais sans plus le regarder nous suivons à peu près les couleurs et sommes pas mal calés. Ce rythme donne beaucoup de confiance à notre grande qui sait bien à quoi s'attendre dans sa journée.

     

    S'occuper pendant le temps calme

    Évidemment, il a fallu réfléchir ensemble à ce que les filles pouvaient faire pour s'occuper sans déranger papa. Nous avons fait une liste elles et moi, et créé une roue des activités calmes. Deux de ces activités sont les seules possibles pendant le temps calme après repas : lire ou écouter des histoires enregistrées.

    Les autres peuvent être demandées après ce temps calme passé dans la chambre, par exemple, et se faire dans le séjour (parce que je garde quand même un oeil sur elles quand elles font des perles ou de la pâte à modeler !). Elles demandent aussi parfois de l'aide pour un puzzle ou ajuster leurs gommettes, alors ce sont des activités pour lesquelles je dois être disponible. Généralement, je tricote à côté, pend du linge ou dessine avec elles et ça fait un petit temps tranquille toutes ensemble bien sympathique ♥

    Je vous mets notre roue des activités calmes en téléchargement, avec nos propres activités, certes, mais vous pourrez facilement la modifier en collant une autre activité dessus.

    Télécharger « Roue calme.pdf »

     

     

    Les règles de notre famille

    Ces outils qui soutiennent le rythme de notre famille


    Et pour finir, quelque chose que j'ai longtemps trouvé assez cliché, a fini par prendre place chez nous, affichées au milieu du salon : les règles de notre famille. Ces règles ont été faites, pensées, imaginées tous ensemble, autour de la table dans le but d'améliorer l'ambiance à la maison. Chacun a pu exprimer ce qui le chiffonnait un peu chaque jour et nous avons cherché des solutions pour rédiger tout ça de façon positive (et éviter les "ne pas").

    J'en ai fait une belle affiche colorées et surtout, j'ai accompagné chaque règle d'une illustration pour que les filles puissent se les remémorer facilement. D'ailleurs c'est drôle, elles s'envoient parfois l'une ou l'autre "lire" une règle, pour rappel ! ^^

    L'intérêt est que déjà, à la création de ces règles, chacun a pu être entendu dans les difficultés qu'il traversait. Et on a pu rapidement arriver à la conclusion que si chaque personne se sentait respectée, l'ambiance à la maison serait très agréable. Ensuite, cela nous permet de gérer les conflits et rapportages sans prendre parti et juste constater : "Ah oui, elle t'a tiré la langue et dit des mots cailloux ? Elle n'a pas respecté la règle." Point. Ça permet souvent de désamorcer les disputes avant que ça s'envenime et pfiou... C'est plus reposant !

    Et ça nous permet aussi, à nous parents, de réfléchir aux valeurs qu'on souhaite transmettre et à l'image qu'on véhicule. Nous avons nous-même notre petite règle, pas évidente à respecter pour nous, je vous l'avoue : pas de téléphone entre le goûter et le coucher des filles (ou du moins pas devant elles si vraiment c'est nécessaire).

     

    Et chez vous ? Comment ça se passe ?
    Avez-vous un menu de la semaine, préparez-vous tous les plats à l'avance ou préférez-vous improviser ?
    Et comment se passent les règles de votre famille ? En avez-vous eu besoin ou non ? Écrites ou pas ?
    Racontez-moi :)


    Je vous souhaite une bonne semaine, de bonne vacances pour ceux qui les démarrent comme nous ou sont en plein dedans, une bonne reprise pour les autres ! En tout cas, profitez du beau temps !

    - Lilaluna -

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  • Et finalement, l'école...

     

    Fin juin, je vous partageais nos réflexions en cours... Mademoiselle D avait très mal vécu la reprise à l'école, pas tellement à cause du contexte sanitaire. Et la phobie scolaire s'est invitée dans notre maison insidieusement, nous usant tous nerveusement pendant tout le mois de juillet. Parce qu'un enfant angoissé, c'est pas juste un enfant qui a peur, c'est un enfant qui souffre et toute une ambiance familiale qui est impactée. Alors tout a été remis en question. Il était impossible de la faire retourner à l'école dans cet état, nous avions besoin de temps et par chance, du temps nous en avions à ce moment-là. 

     

    Du temps pour réfléchir...

    Je me suis alors tournée vers l'instruction en famille, communément appelée IEF. J'ai lu énormément : André Stern, John Holt, Eve Herrmann entre autre... Suivi des comptes Instagram qui traitent de l'IEF, pour savoir comment les uns et les autres s'organisent. Parce qu'il n'y a pas qu'une seule manière de faire l'instruction en famille.

    Il y a ceux qui font comme l'école, avec planning par matière, mais à la maison, avec salle de classe aménagée ou non. Ceux qui utilisent des cours par correspondance, comme le CNED, qui est le plus connu, mais aussi les cours Pi, Ker Lann, Griffon, etc...

    Ceux qui se rapprochent d'une pédagogie alternative en particulier, Montessori, Steiner Waldorf, Charlotte Mason, Reggio... et ceux qui piochent un peu dans tout.

    Ceux qui sont inscrits à beaucoup d'activités dans la semaine, éveil musical, équitation, poterie, piscine... et ceux qui restent surtout jouer à la maison ou font des sorties nature.

    Ceux qui ne préparent aucune activité et ne prévoient aucun apprentissage dirigé, préférant laisser les enfants apprendre librement, juste en vivant des expériences riches (sorties, discussions, rencontres de spécialistes...).

    Cette dernière option me paraissait la meilleure pour notre D. J'ai souvent pu observer combien elle apprend vite lorsque le sujet vient d'elle, d'une question qu'elle se pose. Alors je ne prépare plus aucune activité comme je pouvais le faire avant. Je propose simplement des choses de la vie quotidienne comme cuisiner, se promener, lire des livres (on profite d'ailleurs des siestes de la mini pour lire des livres plus compliqués et se coller sur le canapé), peindre librement ou en prenant des modèles de dessins ou de photos...

    Pendant le confinement, elle s'est passionnée pour plusieurs sujets et j'ai beaucoup appris avec elle. Car non, le parents n'est pas sensé tout savoir. On se renseigne avec elle, à l'aide de livres ou d'internet, et on répond juste à la question, sans s'étaler plus. De là peut venir une nouvelle question, ou alors la satisfaction d'avoir eu la réponse et hop, elle passe à autre chose. Pour répondre à ses questions, nous avons fait de la botanique (observé des plantes pousser, fait des schémas), évoqué les éclipses de soleil avec une lampe et un globe, fait un œil en coupe en cire pour expliquer la vue, appris quelques signes de LSF, fabriqué une horloge et installé une frise numérique, lu beaucoup de livres sur les dinosaures... Lorsqu'on laisse l'enfant aller à son rythme et qu'on se rend un minimum disponible, on se rend compte que l'apprentissage est permanent. Même à travers le jeu ! J'ai surpris mademoiselle D faire un spectacle de marionnette en "allemand" à sa sœur pour lui expliquer un jeu de mathématique présenté par la prof d'allemand de l'école dans une petite vidéo. Pas sûre que mini L ait compris quoi que ce soit, mais elle appréciait le spectacle et moi j'étais bluffée de voir qu'elle avait tout intégré in extremis.

    En repensant à tout ce que nous avions vécu et partagé, je me rendais compte à quel point c'était tentant de continuer à vivre tout cela. Sachant que dans un contexte normal, nous pouvions faire des sorties, mini L aurait été au jardin d'enfants et j'aurais été entièrement disponible pour ma D, nous pouvions rencontrer d'autres familles et échanger avec elles...

    Je me suis alors rapprochée des familles de ma ville qui pratiquaient l'IEF. J'ai organisé une rencontre au parc et découvert différentes façon de voir et vivre les choses avec un intérêt commun : le bien être des enfants. Mais très peu de familles étaient partantes pour faire des échanges de garde, ce qui pour moi était la seule possibilité de continuer à pratiquer mon activité. Une famille habitait beaucoup trop loin de chez nous malheureusement. Et l'autre n'était qu'au début de cette réflexion... Nous avons alors fait le calcul. Il fallait que je travaille au moins deux jours plein par semaine. J'ai cherché, postulé à droite et à gauche, envoyé des candidatures spontanées à tour de bras. En vain. Rien...

    Alors j'ai réfléchi autrement.

     

    Du temps pour demander de l'aide...

    Lorsqu'on se retrouve avec un enfant qui se sent si mal, lorsqu'on se sent soi-même dépassé et qu'on ne parvient pas à l'accompagner dans ses grosses émotions, il peut être judicieux de demander de l'aide à l'extérieur. Nous avons fait appel à une psychologue pour l'aider, pour nous aider, à surmonter cette épreuve de la phobie scolaire. Deux séances ont suffit.

    Ensemble, nous avons mis des mots sur ce qui posait vraiment problème. Nous avons discuté, lu des livres, dessiné, joué... La parole de ma D s'est libérée petit à petit. Elle se sentait plus en confiance et entendue. Nous avons pris une décision avec son accord : demander à la changer de classe. Elle était soulagée. La phobie a doucement disparu.

    Juste avant la rentrée, nous avons rencontré la nouvelle directrice de son école et lui avons expliqué ce que nous avions traversé pendant l'été. Mais également tout le parcours de mademoiselle D depuis son entrée à l'école, tous les enseignants qu'elle avait eu (neuf en deux ans !), son profil atypique et sa singularité, notre quotidien à la maison avec les émotions qui sortent x1000. Et par chance, cette nouvelle directrice était la meilleure personne sur laquelle nous pouvions tomber. Elle s'est adressée directement à notre D pour lui dire à quel point il était important qu'elle se sente bien dans l'école et qu'elle allait tout faire pour l'aider.

    Nous avons rencontré également ses deux enseignantes qui ont été extrêmement réceptives et ont réfléchi à ce qu'elles allaient mettre en place dans la classe pour lui faciliter la vie. Elle nous ont dit qu'il était vraiment important, pour elles, de comprendre les caractéristiques de chaque enfant afin d'adapter leur classe et que des enfants apaisés, c'était une classe tranquille et paisible.

    Alors je sais que ce n'est pas évident de s'adapter à chaque enfant (dans la classe de mademoiselle D, ils sont 30 !) mais je me sens vraiment reconnaissante de pouvoir faire équipe avec les enseignantes de ma fille pour que sa scolarité se passe bien et de tomber sur des personnes tellement ouvertes d'esprit et passionnées par la pédagogie bien sûr, mais également par le développement de l'enfant. ♥

     

    Une liberté, un droit

    Si le retour à l'école a pu être envisagé, c'est parce que nous avons pu être accompagnés, entendus, par la psychologue, la directrice, les enseignantes... Mais ce n'est pas partout le cas et il reste toujours des enfants en souffrance à l'école, ce qui peut parfois s'étendre à l'ambiance de classe, celle de la famille et la souffrance de l'enseignant également. Personnellement, j'ai pu remettre ma fille à l'école car je savais que si un jour ce serait de nouveau compliqué pour elle d'aller à l'école, si par malheur nous ne serions pas entendus comme nous l'avons été, alors il serait possible de la déscolariser. C'est une béquille, une liberté importante et qui en ce moment est menacée...

    Dans son discours sur le séparatisme, Mr Macron a annoncé qu'à partir de la rentrée prochaine, l'instruction en famille ne serait accessible que pour raison de santé. Aujourd'hui, c'est seulement 25 000 enfants qui sont concernés par cette condition, sur 50 000 enfants déscolarisés.

    Cela veut dire que 25 000 enfants de 3 à 16 ans en bonne santé devraient retourner à l'école dès septembre. Sans promesse d'ouverture de classes évidemment. Il y a combien d'enfants dans les classes en ce moment ? On va aller jusqu'à combien ?

    Cela veut dire que des enfants au profil atypique ou victimes de violence, harcèlement, racket, qui se sentent mal à l'école  n'auront plus cette possibilité de se sentir en sécurité et d'apprendre en confiance et à leur rythme à la maison.

    Cela veut dire que des familles qui bougent, voyagent et se déplacent beaucoup devront changer leur enfant d'école perpétuellement.

    Mais surtout, cela veut dire qu'on nous retire un droit fondamentale, celui de choisir l'instruction que nous voulons pour nos enfants. Alors que l'on veuille déscolariser ou non notre enfant, lorsqu'il s'agit de droits fondamentaux, nous sommes tous concernés.

    Je vous invite à signer cette pétition pour défendre nos libertés :
    Pour le maintien des droits à l'instruction en famille

     

    Lorsque j'ai commencé la rédaction de cet article, début septembre, je n'aurais jamais imaginé qu'il se terminerait ainsi... Je voulais vous donner des nouvelles de notre D, puisque ma réflexion a évolué depuis cet article, et me voilà à brandir une pétition ! Ah la la, quelle histoire...
    J'espère que votre rentrée et/ou celle de vos enfants s'est bien passée, que ce soit à l'école ou à la maison ♥

    A demain pour le calendrier d'octobre (hum, oui, le 15... je vous raconterai !)

    - Lilaluna -

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  • Il y a six ans plus un jour, j'étais au bord de la mer. Mon amoureux travaillait et on se retrouvait le midi pour manger, puis en fin de journée pour profiter de la plage moins bondée. Ce jour-là j'avais des doutes, alors j'ai sorti le test de ma trousse de toilette et je me suis enfermée dans notre minuscule salle de bain de l'appart-hôtel. Il fallait attendre cinq minutes pour lire le résultat, mais impossible. En refermant le capuchon, j'avais vu deux traits s'afficher instantanément. D'un rose presque violet. Enceinte, je suis enceinte ! J'en tremblais d'émotion, le souffle court, entre l'envie de sauter partout et celle de pleurer...
    Pour lui annoncer, j'ai découpé un melon et écrit "papa" et "maman" avec la chair. Il a compris tout de suite et m'a prise dans ses bras. On a beaucoup ri ce midi-là, en mangeant le melon. L'après-midi, en descendant vers la plage, je me sentais précieuse, renfermant un trésor, je marchais à dix centimètres du sol, je souriais sans pouvoir m'en empêcher. Nous allions être parents, j'allais être maman.

     

    Il y a trois ans moins un jour, j'étais chez moi en train de m'activer, sur le départ pour un week-end créatif avec des amies. J'avais un retard de règles et je voulais en avoir le coeur net avant de partir, sinon je ne ferais qu'y penser. Je me suis enfermée dans la salle de bain, ma poussinette gratouillant derrière la porte... J'ai déposé le test sur le lavabo et suis sortie en trombe pour mettre dans mon sac les deux-trois trucs que j'aurais pu oublier. Passer un coup d'aspirateur. Vider la poubelle. Je vais chercher ma trousse de toilette et jette un oeil au test. Non, je ne rêve pas, la ligne est pâle mais bien là !
    Je passe dans la cuisine dire au chéri qui fait la vaisselle de jeter un coup d'oeil dans la salle de bain. Je ne tiens pas, je le suis, mademoiselle D sur les talons. Il est penché sur le test, prend le temps, vérifie, puis se retourne et me sert fort dans ses bras. "Quoi ?!" demande la poussinette. Je lui réponds en souriant : "On s'aime fort !" (désolée poussinette, ce moment-là, on le garde pour nous deux, tu sauras plus tard...).

     

    Si le schéma devait se répéter, j'aurais certainement fait un test aujourd'hui. C'est stupide, je le sais, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser. Seulement voilà, la vie n'est pas un schéma. Elle est mouvementée, pleine d'inattendu, de surprises, d'espoir, de projets et d'obstacles. Et si aujourd'hui je n'ai pas fermé la porte à une troisième grossesse et un troisième accouchement, je n'ai pas envie d'avoir un troisième enfant.

    Ma famille, elle est là. Pour moi elle est complète comme ça, du moins pour l'instant, peut-être pour longtemps.

     

    Six ans plus un jour, trois ans moins un jour...

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  • Ecole ou IEF ?

     

    J'ai écris et effacé plusieurs fois cet article. Je souhaitais en parler ici, pour poser des mots sur notre vécu, notre réflexion et éventuellement ouvrir le débat... J'imagine que je ne suis pas la seule à me poser cette question depuis le confinement, mais c'est une des décisions les plus difficiles à prendre de ma vie.

    Ça fait deux ans que nous allons de déceptions en déceptions avec l'école de mademoiselle D. Et nous nous demandons sincèrement quand tout cela va s'arrêter. En deux ans, notre fille qui est en classe bilingue aurait du avoir maximum quatre enseignants (un en français + un en allemand par année). Elle en a eu neuf, dont quatre remplaçants d'allemand qui ne parlaient pas la langue. D'ailleurs ce n'est plus vraiment une classe bilingue depuis décembre... Et là, je n'entre même pas dans le sujet des violences éducatives, les adultes qui hurlent sur les enfants, qui pratiquent le bâton/carotte à tout va, qui ne protègent pas ceux qui en ont besoin, qui s'attardent plus sur ce qui ne va pas que ce qui est correct dans le travail (et pour rappel, on parle juste de la moyenne section...). Bref.

    Si j'ai effacé l'article que j'ai écrit, c'est par respect pour ma fille. Les difficultés qu'elle rencontre ne regardent finalement que nous et j'imagine qu'elle ne serait peut-être pas heureuse de savoir que je parle de tout ça ici. En tant que parents, nous sommes garants de l'intégrité physique et morale de nos enfants. Un jour peut-être, elle décidera d'en parler. En attendant, nous sommes là, face à un choix compliqué : peut-on se permettre de faire l'instruction en famille ?

    Pour le bien-être immédiat de ma fille, tout me crie "fais-le". Pour l'aider maintenant, la rassurer, lui permettre de vivre de façon épanouie, d'être bien dans ses baskets. Mais pour plus tard, quand je n'aurai pas travaillé depuis longtemps, pas mis de côté, pas vécu d'évolution professionnelle... Quand elle sera adulte et que je n'aurais aucune sécurité financière à lui proposer...

    Qui sont les familles IEF ? Quels sont les métiers des parents ? Je me pose sans arrêt cette question. J'ai l'impression que tout est à réinventer. Se faire un métier sur mesure, sans vraiment savoir s'il va nous rapporter, juste pour sortir un peu la tête de l'eau. Avec ici un intermittent qui porte toute la maisonnée sur ses épaules et l'actualité pas rose pour le monde du spectacle, il y a de quoi s'inquiéter...

    Suis-je capable de porter cette situation ? Quand il est en déplacement et que je m'occupe de nos deux filles. Imaginons, mini L serait à la crèche et D avec moi. Nos familles bien loin de chez nous, pas de moyen de garde. Pas de possibilité pour moi de travailler même ponctuellement, faire une intervention en crèche d'une heure et gagner juste de quoi payer la baby-sitter.

    Tout est dans la balance. Les grosses émotions de notre D, sa souffrance, nos difficultés financières, nos émotions à nous, les nuits encore et toujours compliquées et la fatigue qui ne nous quitte pas, les possibilités et impossibilités professionnelles... Et la balance ne fait qu'osciller sans nous donner de solution. 

    Quand ma belle D s'est mise à pleurer hier toutes les larmes de son corps, me disant qu'elle ne voulait plus aller à l'école de toute sa vie, j'ai eu bien du mal à ne pas lui répondre "ne t'inquiète pas, c'est fini l'école, tu n'y retournera plus tant que tu n'en auras pas envie. On va travailler ensemble, apprendre ensemble, et jouer, beaucoup jouer !". Bien sûr, nous ne sommes pas obligés de la mettre à l'école la semaine prochaine, mais quid de la rentrée ?

    Je ne sais pas comment vous avez vécu ce confinement et l'école à la maison, mais ici, s'il n'était pas évident au début de trouver un équilibre dans cette nouvelle vie à quatre H24, nous avons adoré l'expérience. Je n'avais pas vu ma fille aussi heureuse et détendue depuis longtemps. Je voudrais lui offrir cette vie là, je le voudrais tellement. Je suis sûre que la solution se cache quelque part...

    Si vous êtes en IEF n'hésitez pas à me partager votre point de vue, votre témoignage, il m'aidera sûrement. Et même si ce n'est pas le cas, donnez moi vos avis si vous en avez envie, un peu de recul sur cette situation ne me ferait pas de mal, je crois. Vous êtes vous aussi posé la question ? Est-ce aussi difficile pour vous de sauter le pas ?

    Bon, même si je m'y suis reprise à plusieurs fois pour écrire cet article, j'ai écrit assez "à chaud". Alors je reviendrai pour vous parler des aspects positifs que je trouve dans l'instruction en famille, parce que ce n'est pas juste une façon de fuir l'école pour nous. Ce serait simplement un moment entre parenthèse, pour assurer de bonnes bases émotionnelles avant d'y retourner quand l'enfant se sent prêt. L'école, j'y ai beaucoup travaillé comme musicienne intervenante et j'espère y retourner prochainement car j'y vis souvent de belles histoires avec les classes et j'ai rencontré de vraies perles parmi les enseignants. Certains font un boulot incroyable avec leurs élèves (et je trouve que le nouveau maître de mlle D en fait partie, même s'il est dommage qu'elle n'ait plus d'allemand depuis longtemps). Je tenais à le préciser pour ne pas heurter les enseignants qui me lisent ici. C'est seulement un malheureux concours de circonstances...

    Bon week-end

    - Lilaluna -

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  • Il y a des mois de ça, j'avais commencé un article sur ce sujet : préparer l'arrivée de bébé de façon simple et minimaliste. Il devait y avoir un article par jour pendant cinq jours. Pas très minimaliste n'est-ce pas !? Haha !

    Alors voilà, même si tous les bébés de mes amies qui pouvaient être intéressées par ces articles sont nés (oui, des mois je vous dis...), je suppose qu'il en naitra encore et que cet article servira bien à quelqu'un. Lorsque j'étais enceinte de ma première fille, j'avais beau me renseigner encore et encore sur le matériel jugé nécessaire, il était difficile de se faire un avis. Parce que voilà : il n'y a pas de vérité, chacun doit trouver ce qui correspond à sa propre famille en fonction des choix de vie. Mais puisque j'ai trouvé très peu d'articles à l'époque parlant de simplicité volontaire avec bébé, ce que je pourrais raconter ici inspirera peut-être quelqu'un ayant choisi ce mode de vie.

    Je vous partage donc ce qui nous a semblé indispensable ou non, car notre avis a pu changer en cheminant et avec l'arrivée de notre deuxième, pour accueillir bébé le plus simplement possible.

    Le sommeil 

    Au début de vie, et pendant un certain temps, je dirais qu'il n'y a besoin de rien (boum, je mets les pieds dedans !). Ne partez pas, je m'explique. Pour mademoiselle D, nous avions acheté un lit à barreaux. Un très beau, en bois massif, tout simple, mais pas du premier prix suédois, non, du fabriqué en France (notre plus grosse dépense pour bébé). Résultat, elle dormait sur nous presque tout le temps. Je m'en servais pour la poser mais ça durait à peine un quart d'heure (merci le reflux). Nous avons fini par faire du cododo, matelas au sol, tous les trois. On dormait mal, on a mis son petit matelas au sol dans sa chambre et ça allait un peu mieux. Elle avait 4 mois. La suite je vous l'abrège, mais son lit a été monté et démonté au moins quatre fois et le fait qu'elle dorme dedans ou non n'a rien changé : de toute façon elle dormait peu et hurlait la moitié de la nuit - youhou !

    Accueillir bébé simplement

    Tout ça pour dire qu'il peut être bien d'avoir un endroit où poser son bébé pour qu'il soit en sécurité le temps d'aller prendre une douche, de manger, ou de s'allonger seule dans le lit même 10 min. Mais cet endroit n'est pas forcément un lit à barreaux. Nous l'avons ressorti pour mini L, et elle a à peine dormi dedans. Ça doit bien se compter sur les doigts de mains et de pieds, mais elle a 24 mois, donc ça fait peu. J'ai décidé de le vendre, ça ne sert à rien de le garder "au cas où", puisque "au cas où"... et bien on fera sans.

    A part cette question matérielle, niveau habillage je dirais 4 ou 5 pyjamas et une petite dizaine de bodys.
    Selon la saison et la température de la chambre, bébé dormira en body + pyjama, juste body ou juste pyjama. La mini née au printemps, qui dormait avec moi, était toujours en body puisqu'on se tenait chaud. Idem pour la grande, finalement elles ont peu porté leurs pyjamas. Ah et pour la gigoteuse, faites selon la saison, ici mini L a toujours détesté, alors je vais revendre celles qu'on a.

    Se promener

    Que ce soit dehors où à la maison, notre moyen de locomotion pour bébé, c'était... nous. Nous n'avons pas acheté de poussette avant la naissance, pour finalement récupérer une poussette cane par hasard que nous avons utilisée de temps en temps à partir des 10 mois de mademoiselle D. Entre temps, c'était écharpe et porte-bébé (encore une raison qui fait que mes filles étaient toujours en body : toujours contre nous !)

    Je les range vraiment dans les indispensables : que ce soit une écharpe extensible, ou tissée, un mei tai ou un préformé, un moyen de portage physiologique (j'insiste sur le "physiologique", il en va de votre confort et de celui de votre tout petit) va sauver vos journées. Contact sécurisant comme un prolongement des neuf mois passés dans le ventre, aide pour calmer les pleurs, mains libres pour le parents qui peut faire quelques activités ou s'occuper des plus grands... Le portage est vraiment un outil formidable dans la parentalité. Il faut juste être un peu guidé.e au début pour choisir celui qui nous convient et apprendre à s'en servir correctement (toujours pour le confort... et la sécurité !).

    Accueillir bébé simplement

    Pour des trajets un peu plus longs, ici pas de voiture mais un vélo cargo. Des amis nous ont prêté un cosy que nous avons sanglé dans la caisse et à nous les balades en famille !

    Accueillir bébé simplement

     

    Les soins

    Encore là, je vais dire qu'il n'y a besoin de rien pour se laver. Pour mademoiselle D, nous avions une petite baignoire Shantala que nous avons beaucoup aimée, mais ça a duré peu de temps puisqu'à partir du moment où elle s'est mise debout il y avait un risque qu'elle bascule. Ensuite elle nous a servie comme bassine pour décrasser les couches lavables !!

    Alors voici quelques options :
    - se laver avec bébé (la tétée dans le bain, un pur bonheur...)
    - le bain libre : un fond d'eau dans la baignoire ou la douche, un petit tapis ou une serviette pour ne pas glisser et une salle de bain bien chauffée font l'affaire. La mini adorait ça, elle battait des jambes comme une petite grenouille !
    - l'évier de cuisine : bien propre, évidemment, il est à bonne hauteur pour ne pas vous casser le dos.

    Accueillir bébé simplement

    Pour ce qui est des produits : un pain de savon surgras biologique, une huile neutre, de tournesol désodorisée par exemple (pour les massages et si l'eau est très calcaire), de l'eau et du liniment pour le change, et une crème en cas d'érythème fessier (ici on utilise toujours celle de Weleda qui est très cicatrisante, je m'en sert même parfois pour les petits bobos).

    Et puis des cotons lavables et du percarbonate de soude pour les faire tremper avant nettoyage si liniment dessus (et pour le décrassage des couches lavables plus tard : nous avons commencé à 2 mois).

    N'achetez pas trop de paquets de couches taille 1 en avance, vous ne savez pas encore de quoi aura exactement besoin votre bébé, selon sa taille de naissance et sa vitesse de croissance.
    Pour les couches lavables, une vingtaine de couches suffisent normalement pour une machine tous les deux jours. Cliquez sur le lien pour en savoir un peu plus sur le matériel spécifique aux couches lavables.

    Un meuble à langer n'est pas nécessaire, une commode peut faire l'affaire avec un petit matelas à langer ou une serviette pliée en quatre. Certains changent leur bébé un peu partout dans la maison : sur le lit, directement au sol, sur la table du salon... Il suffit de déplier un petit tapis à langer ou une serviette et zou !
    Ici, nous nous sommes installés sur la machine à laver, ce qui permet d'avoir le lavabo à proximité pour mouiller les cotons lavables.


    Les repas

    Je vais encore mettre les pieds dedans mais... presque rien.
    Nous avons choisi l'allaitement maternel donc tout est disponible et à la bonne température ! Mais je ne dis pas là qu'allaiter est simple alors si vous faites aussi ce choix, avant d'acheter toutes les crèmes, tisanes et foulards cache-tétées, commencez par chercher une personne qui pourra vous soutenir et vous accompagner en cas de difficultés. Personnellement, j'ai acheté des bouts de seins en silicones, des coquillages très jolis mais inutiles dans mon cas, des tisanes qui n'ont fait qu'accentuer mon réflexe d'éjection déjà trop fort, jusqu'à comprendre de quoi j'avais vraiment besoin grâce à des animatrices de LLL.

    Accueillir bébé simplement
    Crédit photo : Marion Leuger

    Voilà ce qui pourrait être utile au début de l'allaitement (j'avais déjà fait un article dont je vous mets le lien) : des soutiens gorges confortables (attention on peut doubler de taille avec la montée de lait !), et des coussinets pour absorber les fuites de lait. Les coussinets lavables sont très bien, à condition de les entretenir correctement en les décrassant de temps en temps comme les couches lavables et en les lavant de temps en temps à 60°.

    Accueillir bébé simplement
    Voilà ce qui arrive quand on oublie ses coussinets...

    On nous avait conseillé d'acheter un biberon, "au cas où". Il n'a jamais servi, ni pour l'une ni pour l'autre. Et s'il avait fallu leur donner mon lait en mon absence, on aurait pu leur donner à la petite cuillère ou au verre. Ou alors elles auraient simplement attendu un peu plus longtemps pour téter. Utiliser d'autres moyens que le biberon, c'est aussi éviter la confusion sein-tétine qui peut ruiner un allaitement (pas toujours, mais ça arrive, il me parait important de le mentionner).

    Et puis des langes. Des langes, des langes et des langes. Des langes pour le reflux de bébé, des langes pour éponger la montée de lait, des langes pour essuyer, pour protéger nos vêtements, pour vider les seins trop pleins, pour servir de bavoir, de couverture pour bébé, de foulard pour maman...

    La chaise peut arriver plus tard. Notre D passait nos repas... dans nos bras. Le bébé qui tète quand maman mange... typique, mais pas confort ! Alors au début, mini L était dans l'écharpe. Puis nous avons acheté une chaise évolutive qui nous a permis de l'installer près de nous, à notre hauteur. Mais ça ne durait jamais, elle finissait au sein ("bah oui, c'était l'heure du repas pour tout le monde, non ?"). Donc je pense qu'on aurait pu attendre un peu plus longtemps et continuer avec l'écharpe... Ou la poser sur une couverture près de nous.


    L'éveil

    Transition parfaite, puisque la première chose à avoir est une couverture ou un petit tapis à poser par terre pour y déposer bébé. Si le parc à barreaux peut-être intéressant lorsqu'on a des chiens ou des plus grands enfants très turbulents,  ce n'est clairement pas un indispensable. Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que nous sommes plutôt pour la motricité libre : laisser bébé évoluer à son rythme en lui offrant un environnement riche de découverte dans tomber dans la surstimulation.

    Le premier jeu pour le bébé, c'est nous-même. Les expressions de notre visage, les mouvements de nos mains, la couleur de nos vêtements, les modulations dans notre voix... Voilà de quoi s'occuper déjà un moment !

    Puis lorsque bébé commence à observer plus intensément, notamment la lumière du soleil entre les stores, sur les murs ou au plafond, on peut lui proposer des mobiles. Les mobiles Montessori sont très intéressants car adaptés à l'évolution de bébé. Le premier, le mobile de Munari en noir et blanc, se propose dès 3 semaines. Le bébé va l'observer bouger lentement et développer son attention. Puis il y a encore les octaèdres de couleurs primaires, le mobile de Gobbi, les danseurs... Bref, de quoi bricoler ! Voilà pourquoi je vous en parle déjà, ça peut être intéressant de les préparer à l'avance.

    Accueillir bébé simplement

    Proposez plus tard, quelques objets de différentes textures : hochets en bois avec ou sans son, petites balles en tissu ou avec une forme particulière, rubans suspendus, cuillère en bois, petit bol en inox... Évitez les jouets trop stimulants comme ceux qui font de la lumière et de la musique. Les sons sont souvent de très mauvaise qualité et la surstimulation peut entraîner un"trop plein" qui finira en crise de pleurs.

    Accueillir bébé simplement
    Hop on s'approprie les jouets de la grande soeur !

    L'interaction avec vous reste le meilleur jeu de votre enfant alors proposez des chansons, chantez des comptines, racontez des petites histoires avec vos mains et vos doigts. Ces activités, en plus de fixer l'attention de l'enfant, de l'apaiser ou de l'amuser, participeront à la construction du lien entre vous et lui ♥

     

    Alors, on résume avec une petite liste ?

    Un endroit pour poser bébé (votre lit, un topponcino, un couffin, un petit tapis)
    Quatre ou cinq pyjamas et une petite dizaine de bodys (au début on en change souvent)
    Un moyen de portage
    De quoi se déplacer pour les trajets plus long (siège auto, cosy)
    Un savon surgras
    Une huile neutre
    Du liniment
    Une crème de change
    Des cotons lavables
    Du percarbonate de soude
    Un ou deux paquets de couches taille 1 ou une vingtaine de couches lavables
    Une personne pour le soutien à l'allaitement ♥
    Deux ou trois soutien-gorges confortables
    Des coussinets d'allaitement
    Des langes (cinq à dix)
    Une couverture ou un petit tapis pour poser bébé au sol
    Des mobiles (à partir de 3 semaines)
    Quelques hochets et balles (ça peut attendre aussi)
    Des chansons à apprendre en avance pour que ça soit un automatisme quand bébé est là ♥

     

    Voilà, c'était un article qui change un peu et qui m'a donné l'occasion de me replonger dans les photos de mes bébés... Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaire et je serais ravie de savoir quels ont été vos essentiels à vous si vous avez déjà accueilli un bébé ou plus !

    Bonne fin de journée et à demain pour une activité musique !

    - Lilaluna -

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    3 commentaires
  • Bonjour, j'espère que vous allez bien.

    Cet article arrive peut-être un peu tard pour ceux qui seront très bientôt dé-confinés, mais ici et dans beaucoup de foyers je pense, le confinement va encore durer un moment... Et si nous aurons peut-être bientôt la possibilité de refaire du vélo et retourner dans les parcs (avec des masques), nos filles ne retourneront pas à l'école ni à la crèche.

    Pourtant, nous avons tous deux besoin de temps, pas que nous soyons en télétravail, mais nous travaillons beaucoup à la maison habituellement (envoi de mails, recherches, dossiers à rédiger, création, etc...) et le temps que nous pouvons y consacrer est réduit à pas grand chose depuis mi mars ! Alors nous avons du trouver des solutions que je vais vous partager ici, car il n'a pas toujours été possible de se relayer pour travailler.

    Avant toute chose, il y a un principe que j'ai mis du temps à intégrer, mais qui est extrêmement important pour que notre enfant accepte de rester seul un moment (seul ne veut pas forcément dire isolé, l'enfant pouvant jouer tranquillement près de nous, sans nous solliciter). Son réservoir affectif doit absolument être rempli. Sans cela, il viendra nous chercher encore et encore et nous pourrons nous arracher les cheveux. Si c'est le cas, prenez d'abord le temps d'être avec votre enfant. Mais VRAIMENT. Passez un temps de qualité : une discussion sur ses centres d'intérêt, un jeu de carte pour les plus grands, une histoire sur les genoux, un gros câlin ou une petite activité avec les plus jeunes, sans téléphone ni télé allumée, sans être distrait, être entièrement avec eux.

    Quand on doit occuper les enfants

    On peut prévenir à l'avance de comment ça va se passer : "on fait une partie et ensuite je vais travailler". Ici les transitions sont parfois compliquées, alors si vous avez des idées pour que ça se fasse en douceur, n'hésitez pas à commenter, je suis toujours preneuse de nouvelles idées ! Voilà ce que je propose pour ma part :
    - demander ce que l'enfant compte faire pendant ce temps où nous serons occupés,
    - ou lui faire une proposition : "tu veux ton cahier à dessin ?", "tu veux que je te descende l'album photos ?"
    Mais seulement si on voit que l'enfant tourne en rond et revient toujours vers nous (certains enfants ont l'air d'avoir un gigantesque réservoir). Je garde en tête qu'en laissant notre enfant s'ennuyer, on le pousse aussi à chercher des idées de jeu, à être créatif, ou à simplement être, tranquille, sans forcément faire quelque chose.

    J'écris cet article en y allant vraiment avec des pincettes, je ne veux pas avoir l'air de dire qu'il faut sans cesse occuper nos enfants, toute la journée, leur trouver des activités, être comme des animateurs de centre de loisir ou des enseignants qui font la classe et donnent des consignes. Toutes les activités que j'ai proposées depuis le début de ce confinement nous prennent ici entre 30 minutes et 1h  dans notre journée, le reste du temps étant surtout consacré au jeu libre et à la vie de la maison (cuisine, repas, linge, rangement...). Alors aujourd'hui, je donne des idées pour occuper vos enfants lorsque vraiment rien ne fonctionne et que vous avez absolument besoin de dix à trente minutes, ou une heure pour les plus grands.

     

    Occuper les petits

    Voici ce qui marche pour nous, lorsqu'il faut occuper la mini, tout juste 2 ans.

    Le bac sensoriel

    Nous n'avons pas un bac à proprement parler, mais un plat de cuisine ou une boite en plastique fait l'affaire.
    De la semoule, du riz, du sable, de la terre, des haricots secs ou maïs à pop corn, des pâtes, de l'herbe coupée...
    Et puis des contenant, bols, pichets, pelles, cuillères, pince à sucre, tube de vitamines, pot de yaourt vide, boite avec couvercle... Ou des figurines, animaux, personnages, petites voitures...
    Et voilà un bon temps de jeu et d'exploration sans trop de préparation.

    Pour éviter trop de dégâts, selon la matière proposée à l'enfant (genre la terre, l'eau, la semoule, le sable magique...), vous pouvez utiliser une nappe posée au sol, un grand tissu, ou une petite piscine.

     

    Quand on doit occuper les enfants

     

    L'invitation à jouer

    Papa change la couche de la mini après la sieste? Vite j'installe une petite scène de jeu pour elle !
    Quelques pièces de construction pour faire une maison, deux ou trois personnages et lorsqu'elle revient elle reste en moyenne 10-20 minutes à jouer sur le tapis. C'est toujours ça de pris pour terminer ce qu'on faisait !

    Quand on doit occuper les enfants

    L'invitation à jouer, ça peut aussi être une boule de pâte à modeler posée sur la table avec quelques ustensiles.
    Lorsque je me lève pour remplir mon verre d'eau, j'en profite pour relancer le jeu en proposant de refaire une boule avec les petits morceaux éparpillés sur la table et en l'écrasant un peu au rouleau. Mini L crie "toute seule !", je lui donne le rouleau et c'est reparti pour un moment.

     

    L'activité à côté de papa/maman

    Parfois les filles aiment simplement être près de moi au bureau. Elles prennent une feuille, des gommettes, ou me demandent mes crayons de couleurs (c'est toujours mieux que les leurs, hein, c'est bien connu !) et dessinent à côté de moi, pendant que je finis de répondre aux mails. En général, je ne fais pas durer trop longtemps, car la tentation est grande de regarder par-dessus mon épaule ! ^^

    Quand on doit occuper les enfants

    Quand on doit occuper les enfants

     

    Occuper les (un peu) plus grands

    Ma grande a 5 ans, ce n'est pas forcément très grand, mais c'est déjà un peu différent de sa soeur, même si tout ce que j'ai dit plus haut fonctionne aussi pour elle. De nouvelles idées :

    La liste de choses à faire

     J'avais trouvé sur le site de Laetitia Hervy, Ensemble naturellement, une liste de choses à faire pendant les vacances avant d'avoir accès aux écrans, ceci dans un but d'éviter que les enfants n'allument la télé dès le matin en se levant. Ici point de télé, mais la demande de regarder un dessin animé sur l'ordinateur était parfois insistante et nous voulions être sûrs qu'elle avait pensé d'abord à d'autres alternatives pour s'occuper. Nous avons donc instauré cette habitude avant de regarder quoi que ce soit : vérifier que la liste était complétée.

    Je reviendrai plus bas sur la question des écrans, mais je voulais vous partager cette liste, car nous nous en servons aussi de temps en temps simplement pour donner des idées à mademiselle D. Lorsque nous avons besoin d'un peu de temps, notamment pendant la sieste de mini L, il m'arrive de demander "au fait qu'as-tu déjà fait dans ta liste ?" Elle file vers le frigo et pose des aimants sur tout ce qu'elle a déjà fait. Restent certaines choses qu'elle décide ou non de faire (pas d'obligations, seulement des propositions). Par exemple elle aime bien en profiter pour faire son lit ou se laver les dents (je vous rassure, pas à chaque fois, mais quand ça arrive j'ai un petit "yes !" dans la tête). Le plus souvent, elle va se diriger vers une activité qu'elle n'a pas encore faite dans la journée : dessiner, lire, jouer avec des personnages ou faire une construction...

    Quand on doit occuper les enfants

     

    Le temps calme et la notion du temps

    Depuis que nous sommes confinés et donc tous ensemble 24/7, nous (les parents) avons absolument besoin d'une petite pause, juste 20 minutes, pour souffler pendant la sieste de la mini. Or, mademoiselle D ne fait pas la sieste et a besoin de temps privilégié avec chacun de nous. Alors nous lui avons écrit l'heure de fin de temps calme sur un papier, et collé sur l'étagère près de son réveil. Elle ne sait pas encore lire l'heure, même si nous y travaillons car c'est une demande de sa part, mais elle peut reconnaitre les chiffres numériques.
    En attendant, elle s'installe dans son petit fauteuil pour lire. Si au tout début elle était fixée sur son réveil et attendait de reconnaitre les chiffres du papier, maintenant elle profite de ce temps. Aujourd'hui, elle a même laissé passer l'heure et a lu quinze minutes de plus !

    Quand on doit occuper les enfants

    On m'a beaucoup parlé du time timer, qui permet de visualiser le temps restant, puisqu'il est en rouge sur le cadrant. Personnellement, je le trouve un peu cher alors on fait avec les moyens du bord !

    Quand on doit occuper les enfants

     

    Notre rapport aux écrans

    Ce que je vais écrire ici nous est vraiment personnel, c'est ce que nous avons choisi et pratiquons dans notre famille. Évidemment, dans un temps comme ce confinement, il peut être tentant de mettre notre fille chaque jour devant un dessin animé. Hop, une heure de travail tranquille pendant que sa soeur dort ! Mais non.

    Nous avons choisi de lui laisser regarder un petit film ou dessin animé le mercredi et le samedi uniquement. Elle sait que le jour du sport et le jour du pain, elle a accès à l'ordinateur au début de la sieste de sa soeur, après avoir vérifié qu'elle avait fait un maximum de choses de la liste (bon, elle sait qu'avec le confinement, elle ne va pas forcément dehors avant). Elle peut regarder 30 min environ, pas plus, et nous choisissons avec elle ce qu'elle regardera : j'ai mis un veto sur Raiponce et La reine des neiges, bien trop rapides et excitants. Car notre D est vraiment très sensible aux écrans et nous savons qu'en dépassant le temps de 30 minutes ou en la laissant regarder quelque chose de trop rapide, il y a une crise derrière, même une heure après. Il suffit de voir son visage en fermant l'ordinateur : elle est rouge, elle a chaud, mal au crâne et est de mauvaise humeur...

    Alors je ne vais pas mentir puisque c'est l'objet de cet article, je profite de ce temps de dessin animé pour faire autre chose, je ne suis pas forcément assise à côté d'elle, mais ça ne m'empêche pas de réagir parfois en écoutant le film de loin, ou de demander si tout va bien = elle décroche un peu, reste active, me répond, me raconte, respire un bon coup, boit éventuellement un verre d'eau.

    Et puis je ne m'en fais pas sur le contenu, puisque depuis le début du confinement elle ne demande quasiment QUE Totoro

    Quand on doit occuper les enfants

     

    Une alternative aux écrans et un cadeau merveilleux pour mademoiselle D

    J'en viens à la dernière proposition.

    Ici, nous sommes de grands amateurs de podcasts et histoires à écouter. Chaque jour, nous les utilisons pour
    - retrouver le calme après un moment d'excitation
    - patienter avant que le repas soit prêt
    - parfois même, nous mangeons en écoutant tous les quatre trois
    (la mini n'est pas encore réceptive... mais alors pas-du-tout-du-tout !)
    - et bien sûr, pour occuper notre grande

    Je vous partage ci-dessous ceux que nous aimons bien :

    Quand on doit occuper les enfants

     Je n'aime pas le "vous avez été sage, vous êtes sûrs ?" dans l'introduction, mais à part ça, les histoires sur fond de musique classique sont très agréables à écouter ! Attention toutefois à vérifier l'âge conseillé avant de lancer une histoire, certaines sont à destination des plus grands.

     

    Quand on doit occuper les enfants

     Des petites histoires courtes, adaptées à l'âge de ma D mais pas simplistes, aux thèmes variés...

     

    Quand on doit occuper les enfants

     Pour le coup, nous avons eu de gros fous-rires en écoutant certaines de ces histoires !
    Je ne les recommande pas pour aller se coucher, retour au calme pas du tout garanti ^^

     

    Quand on doit occuper les enfants
    Les Odyssées sont à destination des plus grands mais mademoiselle D a beaucoup aimé écouter l'histoire d'Aliénor d'Aquitaine et celle de la mission Apollo 11.

     Et pour finir avec cette histoire de cadeau merveilleux... Mes parents, sachant que mademoiselle D adorait écouter des histoires, ont décidé de s'enregistrer pour lui offrir des contes à écouter pour son anniversaire. Bon, avec un musicien pro, une ancienne bibliothécaire-comédienne-enseignante et une future bibliothécaire (ma soeur), je dois dire que le résultat est au top du top, avec jingle, voix différentes pour chacun des personnages etc... !

    Nous avons donc à ce jour dix contes à écouter, envoyés par mail, que je pourrai éventuellement télécharger pour les mettre dans le mp3 de ma grande. En attendant, on branche le téléphone sur une enceinte et tout le monde en profite (même les voisins ! Je me demande s'ils connaissent le jingle par coeur haha ^^). Ou alors on met le son tout bas juste pour elle, et elle s'assoit à côté pour dessiner ou juste écouter.

    Ce cadeau, en plus d'intéresser très fortement mademoiselle D, a permis de créer un lien fort avec mes parents et ma soeur pendant ce confinement. Entendre leurs voix lire tout spécialement pour elle l'a énormément touchée et m'a donné l'impression qu'ils prenaient le relais pendant quelques minutes, comme lorsque nous sommes chez eux. Quand je parlais au début de remplir le réservoir affectif de l'enfant, ces écoutes le permettent presque autant qu'en passant un moment avec son papa ou moi. Alors je suis vraiment reconnaissante pour ce cadeau !

    L'article touche à sa fin ! Bravo et merci si vous êtes arrivé.e jusqu'en bas ! J'espère que ces idées vous serons utiles, n'hésitez pas à me faire un retour ou à me donner de nouvelles idées, notamment pour les transitions.

    Je vous souhaite une bonne semaine, profitez bien de votre famille

    - Lilaluna -

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  • Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Enfin dimanche, peut-être une pause dans votre semaine de télé-travail et plus de temps à passer avec vos enfants ? Oui mais voilà, le désordre s'est peut-être un peu accumulé dans la semaine... Ici, nous avons décidé de ranger chaque jour un peu et de faire le minimum obligatoire comme le balais sous la table après chaque repas (haha qui a des tout petits qui mangent "tout seeuuuul !!" ici ? Note pour moi-même : ne plus faire de semoule que sous forme de gâteau ou crêpes)

    Et le dimanche, c'est grand ménage en famille ! Mais avant de nettoyer, il faut toujours ranger quand même un peu là où ça s'est accumulé... Et faire participer les enfants n'est pas une mince affaire...

    Je vous propose aujourd'hui quelques idées et jeux de rangement efficaces et amusants. C'est parti !

     

    1. Prévoir

    Consacrer un temps au rangement/ménage sur le planning, en parler avec ses enfants, comme ce sera amusant, qu'on formera une équipe, bref, en faire quelque chose de festif et d'attendu, aide énormément à avoir de la motivation le jour J ! Alors notez-le quelque part, annoncez-le la veille ou au petit déjeuner de façon très enthousiaste, parlez-en à l'avance avec vos enfants, ils sauront à quoi s'attendre et seront même peut-être impatients, qui sait ?!

     

    2. En musique !

    Peut-être faites vous partie de ceux qui aiment mettre de la musique pour se motiver ? Pour les enfants c'est pareil, et encore plus quand c'est une musique qu'on aime ou... une musique dans le thème !
    Chez nous, le tube du rangement avec les filles, c'est "Travailler bien en chantant" du film hilarant Il était une fois. Pour voir l'extrait complet et rire avec les enfants c'est ici.

     


    Mais vous avez aussi bien sûr Siffler en travaillant de Blanche neige et Où se cache la vraie vie de Raiponce !
    Oui pardon, ce sont les princesses qui motivent mademoiselle D en ce moment... Si ça ne tenait qu'à moi, j'écouterais le premier album de Ben Kweller qui me rappellerait mon adolescence, mais on a dit qu'on rangeait en famille aujourd'hui, n'est-ce pas !?

     

    3. Choisir un espace tous ensemble

    Puisqu'il est question de travailler en équipe avec des petits enfants, on ne va pas se répartir sur plusieurs pièces, mais plutôt choisir un seul espace et le ranger avec eux. Chez nous, c'est le salon la priorité, puisque c'est la pièce où l'on vit toute la journée. On y mange, on y joue, on y travaille, on lit des histoires ou on se repose, on coud, on tricote, on dessine... Bref, vous avez compris, on y passe du temps et des objets peuvent vite s'y accumuler. Alors on commence par cette pièce et un peu plus tard, on s'occupera des chambres.

     

    4. Le jeu du panier

    Le jeu du panier permet d'avoir un endroit clair et dégagé en très peu de temps. Il permet aussi de réunir tout le bazar et d'éviter de faire des dizaines d'allers/retours. L'idée est vraiment simple : on place un grand panier, comme un panier de linge, au milieu de la pièce et on lance un timer, un chronomètre ou une musique. Il faut alors remplir le panier avec tout ce qu'on ramasse par terre, ce qui traine sur les commodes ou sur la table, le plus vite possible ou avant que la musique choisie soit terminée.

     

    Ranger est un jeu !

    Ranger est un jeu !


    La deuxième étape, quand tout est réuni dans le panier, consiste à trier par pièces. Les filles récupèrent ce qui va dans leur chambre et utilisent le petit chariot de marche pour leur convoi : livres, vêtements, jeux... retournent dans leur pièce. On fait de même pour toutes les pièces.

    Restent alors les vieux papiers, dessins pas terminés, emballages de gommettes offertes par la grand-tante, goodies offerts avec une commande qui n'ont pas vraiment de place... Voilà comment on procède :

    - les dessins pas terminés ou feuilles avec encore un côté blanc retournent dans la réserve à feuilles sur le bureau.
    - les dessins terminés vont sur la pile des dessins terminés et feront l'objet d'un tri plus tard.
    - les emballages vides vont à la poubelles
    - pour les goodies et autres, on demande à mademoiselle D si chaque objet restant à une importance pour elle ou si elle veut les donner. Dans le premier cas elle a une boîte à trésors, dans le deuxième cas, on a un carton pour les dons.

    Et très vite, le panier est vide et le salon rangé !

    Plus tard (ou tout de suite si la motivation des filles est toujours là), on vide le chariot dans la chambre des filles en remettant chaque chose à sa place.


    5. Accompagner l'enfant

    Nous avons certainement tous entendu, petits, le fameux "range ta chambre !". Mais qui avait vraiment une méthode ? Personnellement, c'était une injonction qui me décourageait terriblement, je ne savais pas par où commencer et tout n'avait pas de place attribuée... Une galère qui a duré plus de 20 ans !
    Et vous avez certainement remarqué que vos enfants ne savaient pas trouver un objet qui est pourtant devant leurs yeux ? C'est simplement que leur cerveau n'a pas la maturité nécessaire pour organiser le rangement. Il est surstimulé par tout ce qu'il voit et incapable d'organiser les informations clairement. Alors un coup de pouce est indispensable !

    Donnez des choix, ou des conseils : "tu préfères ranger la dînette ou les poupée ?", "qui est-ce qui ramasse les cubes, toi ou moi ?", "allez on fait un tas de vêtements, apportez tout ici !".

    Faites-en un jeu : "bouh je suis une pièce de puzzle toute seule, aide-moi à retrouver mes copines !", "qui arrive à lancer le linge sale dans le panier ?"

    Bien sûr, cela suppose que l'enfant a facilement accès aux meubles de rangement et qu'il pourrait le faire en autonomie. Avec ma grande, je fais parfois la maman-robot bloquée qui sera délivrée d'un sort une fois que la chambre sera rangée. Je donne des ordres de ma voix de robot et ça amuse les filles qui se mettent à les exécuter vite vite pour me délivrer. On finit par un gros câlin et des remerciements de m'avoir sauvée

     

    Et quand il n'y a plus rien par terre dans la maison, on se félicite tous, on se tape dans les mains, on danse, ou on se fait des câlins ou des batailles de chatouilles ! :)

    J'espère que ces idées vous aideront pour ranger en s'amusant avec les enfants.

    Prenez soin de vous et de vos maison

    - Lilaluna -

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